Ma
démarche :
Si la création
a toujours été un besoin, le toucher et la matière
me sont indispensables, sans oublier bien sûr le visuel. Ainsi
j'ai travaillé sur différents matériaux, du
bois à la terre, de l'acier au bronze.
Quelque soit
la matière, mon travail est basé sur le mouvement,
l'équilibre ou le déséquilibre ; ceci à
travers la fluidité, l'élégance, la fragilité
parfois, l'harmonie des pleins et déliés.
Si la souplesse
et le mouvement sont évoqués par la forme même
de la sculpture, par l'élancement du volume vers le haut,
ils le sont aussi parfois par l'élasticité même
du matériau qui permet par exemple aux mains en bronze de
jongler avec les coquillages, aux danseurs d'osciller sur leur socle
au moindre courant d'air, à l'échassier (fait d'un
rond de métal continu du pied à la tête) de
se dandiner lorsqu'on lui appuie sur le nez ou à Marilyn
de s'émouvoir quand on lui caresse le pied.
Aussi le mouvement
cherche à se tendre, s'élancer, s'écarteler,
s'exacerber.
Biographie
:
Né en
1965, Patrick Fradin a un éternel besoin : créer.
Plongé dans la photographie pendant des années, il
s'adonne aussi à la poésie et écrit quelques
nouvelles. Il part en 88 pour un voyage autour du monde de trois
ans dont deux de navigation. De retour, ayant pris le virus de la
mer , il travaille pour acheter un bateau qu'il reconditionne entièrement
et devient moniteur de plongée.
Puis il découvre
la matière, répond à l'appel de la sculpture,
au besoin de créer, sachant que cela prendrait le pas sur
le reste... Il ne cesse alors de travailler le bois, puis la terre
et l'acier, s'endette pour faire couler ses premiers bronzes. Il
touche aussi à la résine ou au béton cellulaire.
Tout est sujet d'exploration pour ce chercheur en émotions.
Le plaisir de la découverte des matériaux, des techniques,
pour exprimer la mer, les sentiments, la sensualité... Tout
ce qu'offre la vie, ce qui caresse ou griffe le coeur.
Ainsi parlent
les mains faisant émerger les chimères.
Le bonheur de
la création : explorer toujours. |